Vous trouverez ci dessous les Voeux présentés par Mr le maire lors de la soirée du 13 janvier dernier
"Bienvenue dans cet espace Mandela pour y célébrer cette cérémonie des voeux 2024 avec toujours autant de plaisir, plaisir de vous voir si nombreux encore ce soir à nous faire l’amitié de nous accompagner dans ce passage vers l’année nouvelle.
Une année qui sera marquée, dès la semaine prochaine, par le recensement des julirosiens qui se fera du 18 janvier au 17 février. Sept agents recenseurs quadrilleront notre commune pour aller à votre rencontre. Merci de leur réserver le meilleur accueil. Ce sera donc l’année 2024 où nous dépasserons vraisemblablement les 3500 habitants pour nous rapprocher sans doute des 3600 avec l’arrivée des habitants des 44 logements pour tous du Logis Cévenol.
Je rappelle que ce chiffre (3500) nous crée des obligations, en particulier celle de disposer de 20 % de logements sociaux sur notre territoire de manière à satisfaire ceux qui, souvent pour des raisons financières, ne peuvent accéder à un logement décent. Il me plait aussi de préciser que sur les 44 logements pourvus, quasiment la moitié profitent aux julirosiens, en particulier les jeunes couples et es retraités. Notre état civil 2023 a enregistré l’arrivée de 30 petits julirosiens qui ont fait la joie de leurs parents et de leur famille. Nous souhaitons les voir grandir en bonne santé, entourés par l’affection de toute notre communauté.Je renouvelle également, au nom de mon conseil municipal, toutes nos félicitations et nos voeux de bonheur aux 9 nouveaux mariés de l’an 2023, et aux 9 couples qui se sont pacsés.J’ai également une pensée pour les personnes malades et alitées qui voient leur horizon s’obscurcir et quelquefois en plus la solitude s’installer. Chaque fois que nous le pouvons, lesmembres du CCAS, Françoise et Bernard en particulier, nous passons les voir et nous mesurons le plaisir qu’une simple visite peut procurer.
J’adresse enfin aux 24 familles endeuillées par la perte d’un être cher, l’assurance de notre solidarité et de notre amitié la plus sincères. En 2023, nous avons perdu nos centenaires,
Madame PEYRO Germaine et Monsieur ROUVIER André, auprès desquels nous avions fêté cet événement avec leurs familles respectives. Je veux aussi citer le décès de notre amie conseillère municipale, Lucienne ROUMEJON (mandat de Jacky VALY), celui d’André GINOUX ainsi que Madame Monique SUGIER (épouse de Guy SUGIER, adjoint à l’urbanisme sous le mandat de Georges BONNEFOUS).
Notre commune continue de s’enrichir toutes les années de l’arrivée de nouveaux arrivants que nous rencontrons au mois d’octobre au sein d’un moment convivial toujours très apprécié. C’est toujours l’occasion de découvrir des personnes attachantes qui arrivent sur notre commune, riches de leur histoire et désireux de bien s’intégrer dans notre village pour
lequel ils apportent une forme de plus-value. Notre village serait sans âme s’il n’était pas animé de l’intérieur par les forces vives au pluriel qui se nomment : vie associative, commerces, artisans, entreprises, corps constitués, secours aux personnes, agents du service public).
La vie associative de notre commune est essentielle pour créer du lien. Elle joue un rôle avec éclectisme et dynamisme dans un contexte où tout le monde s’accorde pour dire que les
vocations sont de moins en moins nombreuses. Une mention toute particulière au centre social « Le Kiosque » dont la vocation sociale est de travailler sur l’intergénérationnel et en
particulier la jeunesse et la famille. Nous saluons l’arrivée de sa nouvelle présidente, Christine JEAN, qui aura à coeur d’amplifier, de conforter sa vocation naturelle qui est d’oeuvrer sur les deux communes : la nôtre et celle de Saint Martin de Valgalgues. Pour information, le centre social vient de fêter ses 25 ans.
Commerces. L’année 2023 a vu l’installation d’un certain nombre de commerces sur notre commune, et en particulier sur la RD 904. Le TATTOO SHOP avec Delphine aux commandes, à proximité du BLABLA BURGER, le salon de coiffure MICKA à proximité de chez MYMY, sans oublier le RELAIS MONDIAL COLIS sur le parking de la famille ESCALIER à côté du fleuriste/boucherie, ainsi que les nouveaux gérants de la pizzéria. Il faut ajouter en ce tout début d’année, l’ouverture de notre surface commerciale située dans la résidence « coeur de village » avec un salon de coiffure de Madame COULET Caroline, un cabinet de psychologie, Madame Gladys JALAGUIER, un commerce de produits biologiques et de cosmétique, Madame TUMMINIA Cynthia. Enfin, appel marqué et insistant, nous accueillerons avec plaisir un restaurant comme une brasserie d’ailleurs. Nous avons réservé, pour ce faire, une surface dédiée de 120 m².
Artisanat. Il en est de même pour l’artisanat où nous avons eu le plaisir de participer à l’inauguration de la menuiserie ARNOUX au sein de la zone artisanale des Agonèdes. Un jeune courageux et plein d’envie. C’est cela aussi et surtout la jeunesse. Et puisque je parle des Agonèdes, je voudrais, d’une manière générale, saluer l’excellente santé de cette zone économique d’intérêt communautaire avec des entreprises qui ont le vent en poupe : carrosserie RUIZ, K’HELIOS entreprise BONNEFILLE, A-LIGNE produits d’entretien, sans oublier la salle de sport PREPA FORM… et la casse de Monsieur MOREL. Corps constitués. En ce qui concerne les corps constitués, il faut saluer notre partenariat étroit avec la gendarmerie de Saint Martin de Valgalgues et la brigade de contact avec laquelle nous avons signé une convention dite de « participation citoyenne » qui concerne plus de 20 julirosiens impliqués dans ce dispositif. Ainsi, aux côtés de la réserve communale civile au sein du plan communal de sauvegarde, nous pouvons nous féliciter de la mobilisation des julirosiens pour leur semblable, soit au total plus de 50 personnes animées du seul désir de rendre service.
Secours aux personnes. Au niveau du secours aux personnes, nous menons depuis plus de deux ans avec la Croix Rouge, des collectes de « don du sang » car nous avons été sensibilisés au manque et quelquefois même à la pénurie de flacons, sachant que nous pouvons être tous potentiellement demandeurs un jour ou l’autre. C’est souvent une question vitale.
Remercier du fond du coeur nos infirmières et infirmiers libéraux sans lesquels nos malades et handicapés seraient dans le désarroi le plus complet. Saluer les services petite-enfance, le RAM (Madame MALLOUEZ), la micro-crèche « 1 – 2– 3 Soleil » et la MAM Jules et Rose qui vient de s’installer sur la RD 904 et dont nous avonsparticipé à son inauguration en septembre dernier.
Ma gratitude à tous les bénévoles de la vie associative, ceux de la médiathèque qui illuminent notre commune par leur présence désintéressée et essentielle. Service public. Enfin, notre service public sur la commune ou apparenté est constamment à protéger. Regardons La Poste par exemple qui ouvre péniblement une moitié de semaine. Quant aux agents de notre collectivité, services techniques, administratif, cantine-garderie, ATSEM, médiathèque, communication, informatique, police municipale…, je voudrais tous les remercier pour le service qu’ils rendent à notre population dans des domaines différents mais complémentaires. Je répète ce que je disais souvent : notre responsabilité d’élus, c’est qu’ils puissent vivre du mieux possible ce temps important que constitue leur vie professionnelle en matière d’épanouissement et de bien-être au travail.
Une mention spéciale à notre capitaine du service, notre DGS, Stéphan LOPEZ dont l’éthique professionnelle n’a d’égal que sa modestie.
Nous souhaitons une excellente retraite à Christophe JEAN qui a fait valoir ses droits au départ il y a quelques mois, ainsi que Daniel DHOMBRES et les remercions pour les services rendus. Elle n’est pas encore tout à fait partie, mais je voudrais aussi remercier celle qui va nous quitter dans quelques jours après 42 ans passés au sein des services administratifs de notre mairie. Elle a connu 8 mandats et 3 maires et elle est toujours intarissable sur les familles et les filiations. C’est une véritable bibliothèque communale qui va nous quitter et on lui
souhaite le meilleur en particulier la santé pour la suite de sa vie de jeune retraitée. Merci Agnès.
Diffuser le savoir, faire émerger l’esprit critique, donner la confiance en soi. Mes remerciements seraient incomplets (ils le seront de toute façon) si je ne saluais pas celles et ceux dont la mission est de faire grandir les enfants sous l’ombre bienveillante des valeurs de la République : esprit critique, confiance en soi. Voilà un tryptique essentiel dans les missions de nos chers enseignants. Ils sont encouragés dans leurs tâches avec toutes les forces vives de la collectivité qui ont pour nom Loïc, Brigitte, Annie, Sandra, et leurs équipes respectives, Philippe, sans oublier notre bénévole premier de cordée sur le plan sportif, Pascal.
Je veux ajouter aussi mon ami Claude PFEUFFER, le président des Anciens Combattants qui s’attache avec le directeur de l’école Xavier BASCOUR, à donner à nos cérémonies et commémorations une remarquable solennité. Et d’une certaine manière, Monsieur le curé, le père Paul LAPAS pour la part (importante) qu’il prend dans le réconfort et l’attention aux
personnes A nos collègues élus et conjoints qui valorisent notre République dans e qu’elle a de plus noble : se mettre au service des autres.
Mesdames, Messieurs, 2023 fut une fois de plus une année prolifique, volonté évidente de rattraper le temps perdu de ces deux années de parenthèse de début de mandat. Les travaux de voirie sont conséquents (chemin des Ayres, Serre des Fonts, Route Vieille, Impasse des Pins, Granaudy, Serre de Monteils). Il faut préciser cependant que bon nombre d’entre eux concerne des aménagements de sécurité destinés à réduire la vitesse des véhicules. Bientôt, pas un chemin de notre commune qui ne fera l’objet d’un ralentisseur ou d’une chicane au détriment souvent de la réfection de la chaussée car l’argent que nous dépensons pour ces aménagements, nous ne l’aurons pas pour le reste.
D’autres travaux comme la sécurisation du foyer d’Arbousse et la reconstruction du mur de Caussonille ont été rendus incontournables par le danger potentiel qu’ils représentaient. A la rentrée scolaire de septembre 2023, le challenge était clair : il fallait créer les conditions de réaliser un seul service à la cantine de manière à favoriser pour et autour des enfants un
climat plus serein qui leur permette de manger dans de meilleures conditions, ceci en attendant pour la fin de ce mandat, la construction d’une cantine et la réhabilitation de l’école
maternelle (comme nous l’avions fait avec l’école élémentaire) et son extension il y a quelques années. Pour ce faire, il était donc absolument nécessaire d’installer un deuxième algeco qui aide à la réalisation de ce projet. Mission accomplie par l’équipe technique dans son ensemble qui a livré cette extension provisoire pour le jour J, c’est-à-dire le jour de la rentrée.
Sans perdre de temps, nous avons donné une mission à la SEGARD de monter un dossier de faisabilité qui a débouché sur un appel d’offres pour le choix du cabinet d’architectes, le cabinet YMAGO qui s’est tout de suite mis au travail avec enthousiasme pourrait-on dire et grâce aussi à l’implication des élus et du DGS sur ce dossier. Cette réactivité manifeste vient de déboucher (avant la fin de l’année 2023) sur le dépôt du permis de construire. Je profite de la présence dans la salle de notre conseiller départemental pour plaider ce dossier en matière de subventions dans le cadre du pacte territorial. (voir sommes) 2023 a vu également notre « coeur de village » s’installer définitivement dans le paysage julirosien comme vous avez pu le voir avec le film projeté il y a quelques instants (drone de Lucien CHALMETON que je remercie chaleureusement, réalisation d’Olivier POUDEVIGNE pour le texte et la voix de sa fille Pauline).
Je salue le partenariat avec le Logis Cévenol et la SEGARD et leurs architectes respectifs (cabinet PIEROT et DELASSUS). Ces deux résidences aux allures superbes en disent long sur l’ambition que nous devons à celles et ceux de nos concitoyens qui ont un besoin impératif de pouvoir se loger dans des conditions décentes et respectueuses des êtres humains.
Quant à la « Maison en partage » qui sera baptisée du nom de Georges BONNEFOUS, notre ancien maire décédé en 2021, vous avez pu constater que les travaux sont allés « bon train »
et que les 14 appartements de cette résidence seront vraisemblablement en état d’être loués durant l’été prochain. Merci là encore au Logis Cévenol, via son président, d’avoir tenu ses
engagements à un moment très délicat de flambée des prix et de surenchère financière incontrôlée.
Enfin, s’agissant des « maisons abordables » (un concept attractif pour moins de 200.000 € terrain + maison), sur les 10 terrains proposés, 6 maisons sont construites ou en cours de
construction. C’est une réponse adaptée pour des personnes à revenus modestes qui n’ont pas renoncé à être propriétaires et ils ont bien fait !...
Nous le savons tous désormais, l’énergie est chère, démesurément chère, à tel point que beaucoup de nos compatriotes ne se chauffent pas comme ils devraient. A ce sujet d’ailleurs,
notre CCAS piloté par Bernard MARTIN intervient désormais pour une aide concernant les factures énergétiques de certaines familles julirosiennes en partenariat avec le Centre Médico-Social et les assistantes sociales que je remercie vivement pour ce travail au plus près des besoins fondamentaux des personnes. Nous avons fait le choix, au niveau de la commune, d’installer du photovoltaïque chaque fois que cela était possible. Le résultat, c’est 80 Mw pour 40 panneaux qui nous permettent de couvrir un tiers de nos besoins.
En matière d’actions auprès de la jeunesse, nous avons reconduit les chantiers éducatifs pour les moins de 18 ans et renouvelé également les emplois saisonniers pour les jeunes majeurs.
Notre jeunesse aujourd’hui, souvent enfermée dans les écrans, a besoin d’expériences collectives et professionnelles positives et stimulantes, indispensables pour devenir des citoyens responsables et engagés pour le bien commun et pour la réussite de leur vie. A l’autre bout de la vie, l’organisation de la « semaine bleue » qui rassemble en quelques jours un condensé de stimulations et de plaisirs partagés, permet aussi à nos aînés de lutter contre la solitude et d’être toujours actifs au sein de notre communauté.
On ne dira jamais assez l’importance des jeudis après-midi pour eux qui attendent cette demi-journée de la semaine avec impatience et qui sont chouchoutés, voire câlinés par nos élues,
Claire et Françoise et de l’action de Madame COMABELLA, salariée d’Amaelle, qui stimule nos aînés le mardi après-midi.
Et que dire de la culture, sous la direction bicéphale de la commission et de l’OMC (Danielle LIS et Vincent AIGON). Je ne vais pas énumérer toutes les activités de cette année 2023 mais
parmi toutes les bonnes surprises, je garde la pièce de théâtre « les pieds tanqués » dans le cadre du partenariat avec le Cratère comme une belle leçon de tolérance et d’ouverture aux
autres et en particulier à ceux qui sont différents de nous. Et parce que Fortun’Art est aussi un creuset d’aventures artistiques, saluer l’oeuvre du julirosien Dany BEAUTHEAC située au
milieu du rond-point du pôle mécanique.
Mes chers amis, ne pas parler aussi de la médiathèque serait une grosse omission tant Brigitte nous a donné le « tournis » dans sa féérie d’activités, de rencontres et qualité d’accueil. J’invite d’ailleurs les enfants et les adolescents, à venir découvrir les différents espaces jeunesse mis à leur disposition. Vous y serez accueilli avec chaleur et considération. Mais l’événement le plus marquant aura été au mois d’octobre, la cérémonie d’inauguration de la médiathèque Yvon JAHIER en présence de sa famille, de Monsieur le sous-préfet d’Alès, de Cathy CHAULET, qui fut adjoint à Jacky VALY durant plusieurs mandats et dont la qualité d’écriture au travers de ses poèmes prolifiques, dresse le portrait d’un homme engagé, humaniste, résistant à toutes formes de stigmatisations, un homme particulièrement attachant dont nous sommes fiers d’honorer sa mémoire de cette manière.
En cette année 2023, je tenais également à mettre en exergue l'écoute du président et des services d’Alès Agglomération qui ont facilité dans plusieurs domaines l’aboutissement de
nos demandes. D’abord l’extension de la ligne n° 10 ou plutôt la modification du trajet qui passe désormais par le village de Saint Julien, permettant ainsi à plus de julirosiens de bénéficier de ce service appelé à changer les habitudes du « tout voiture ». Merci à Monsieur le Maire de Saint Martin de Valgalgues pour avoir accepté cette modification.
Ensuite, le rajout de plusieurs points d’apport volontaire, ceci afin d’inciter aux bonnes pratiques de tri, auxquels s’ajoutent les deux containers à cartons qui vont être renforcés de
deux supplémentaires en 2024.
L’incitation à faire l’acquisition d’un composteur est d’autant plus importante qu’à partir du 1er janvier 2024, le fermentescible n’a plus droit de citée dans la poubelle ordinaire… Nous sommes les bons élèves de ce dispositif avec plus de 150 composteurs livrés aux julirosiens. Je voulais aussi saluer le partenariat que nous entretenons avec la Mission Locale des Jeunes,
l’association Avenir-Jeunesse, avec une éducatrice de prévention sur la commune et la mise en place d’un CISPD sur l’Agglo, force de proposition sur trois thématiques : prévention jeunesse, violences intra-familiales, tranquillité publique.
Je tenais enfin à remercier l’EPTB des Gardons pour le travail conséquent qu’ils effectuent dans le lit de nos ruisseaux communaux. Travail ingrat qui ne se voit pas forcément mais travail indispensable pour le devenir de la faune et de la flore et pour éviter les embâcles en cas de crues.
Cela a fait l’objet d’un « billet d’humeur » dans l’écho d’octobre dernier : la notion de l’intérêt collectif qui disparaît progressivement au profit du « chacun pour soi… ». Si les interventions des agents de l’EPTB sont pertinentes, tout comme d’ailleurs celles de nos agents communaux, cela ne doit pas nous dédouaner de « faire notre part ». Or, il suffit de se promener sur notre commune pour constater qu’elle est souvent inexistante :
- Haies qui débordent sur la voie publique, quelquefois dangereusement,
- Abords des pavillons pas nettoyés,
- Obligations légales de débroussaillement pas respectées,
- Déchets abandonnés sur l’espace public (regardons les bordures de nos chemins !...).
Bref, il y a du pain sur la planche pour associer toute une communauté à un projet commun ! Alors, peut-être l’année 2024 sera-t-elle celle du déclic ? en tous les cas, elle sera celle de la
réouverture de la piscine du Carabiol sous maîtrise d’Alès Agglomération. Par ces temps de canicule, ce choix politique fort remet un peu d’équité en direction des familles qui ne possèdent pas de points de rafraîchissement.
Elle sera aussi, je l’espère, l’année du démarrage de la voie verte qui relie Saint Julien les rosiers à Alès via Saint Martin de Valgalgues, avec le projet de proposer une vraie alternative
aux julirosiens en matière de déplacement…
Elle sera aussi l’année du démarrage des travaux de notre cantine et extension de l’école maternelle. Il s’agira de bien coordonner les travaux pour garantir la continuité de l’enseignement sans créer trop de perturbations.
Elle sera l’année des inaugurations, l’occasion pour notre commune de faire entendre sa singularité et la force de ses convictions pour le « bien vivre ensemble ». Je peux entendre cependant en particulier les personnes d’un certain âge natives de la commune, que nos choix sont un peu déroutants lorsqu’on regarde le Saint Julien els Rosiers d’hier et celui d’aujourd’hui. C’est bien naturel. Mais le mouvement, c’est la vie et cette nostalgie bien compréhensive n’a pas la vertu d’impulser ce mouvement pourtant essentiel dans l’évolution
nécessaire d’un village. Il en va de sa vie et de son avenir.
Début 2024 verra aussi les travaux de mise aux normes environnementales du local occupé par nos amis de la Boule de l’Amitié. Des travaux conséquents en matière de voirie seront aussi déclenchés, en particulier la zone située au croisement des Agonèdes et du Grès pour un réaménagement d’ensemble. Il faut remercier l’entreprise SEEB BONNEFILLE qui nous a cédé du terrain pour l’installation de nos PAV.
N'ayant pas pour l’instant parlé finances (sans lesquelles rien n’est possible), il faut bien en dire un mot cependant. Mon premier adjoint Eric PLANTIER dirait mieux que moi combien nous sommes préoccupés par l’équilibre à trouver du budget à venir avec le double handicap (comme la plupart des communes) de l’augmentation importante des dépenses de
fonctionnement non maîtrisables et la stagnation, voire la régression des dotations de l’Etat. Il y aura un moment où le désir d’entreprendre sera irréductiblement empêché par le manque
de moyens financiers, ce qui a déjà un impact important sur les entreprises dont les commandes pour 2024 sont le plus souvent en berne.
2024 sera aussi l’année des élections européennes. Un constat affligeant qui est devant nous : l’égoïsme est en train de gangréner l’Europe. La volonté politique d’affaiblir le rôle et l’influence de l’Europe pour revenir à la logique des Nations conduire infailliblement au retour de la loi du plus fort. Et à son corollaire le réarmement et les dépenses exorbitantes qui
s’y rattachent au détriment de la santé, de l’éducation, de la cohésion sociale. C’est aux antipodes du message laissé par J. DELORS, grand acteur de la construction européenne.
Mesdames, Messieurs, Nous avons tous à la bouche les mots de PAIX, de FRATERNITÉ de DIGNITÉ comme si nous avions absolument besoin de changer la couleur de ce monde décidément trop sombre. Car la triste réalité est souvent là sous nos yeux. Il y a plus de 100 ans, au début du XXème siècle, la guerre de 14-18 s’est déroulée sur des centaines de kilomètres de tranchées nauséabondes, pleines de boue et de sang.
100 ans plus tard, ce sont les mêmes tranchées en UKRAINE qui séparent ukrainiens et russes sur un front de plus de 1000 kilomètres. Les mêmes images ressurgissent comme si notre humanité faisait du « sur place » depuis un siècle, comme si nous n’avions rien appris de la folie des hommes, toujours à la merci des despotes avides de pouvoir et d’argent. Il y aura deux ans, en février prochain, que la guerre dans l’Est de l’Europe sévit, faisant près de 500.000 morts… une insupportable habitude qui se transforme en fatalité, même en ce XXIème siècle qui devrait être celui de la Paix.
C’est toujours le bruit des canons qui domine. Le 7 octobre 2023, l’attaque terroriste du Hamas, d’une violence et d’une cruauté inouïe, embrase les médias et nous replonge dans un état d’effroi et de sidération. A ces images de kibboutz dévastés, va répondre la détresse et la misère des habitants de Gaza pris au piège sous un déluge de bombes qui tuent des milliers de personnes dont une majorité de femmes et d’enfants. NETANYAHOU semble désormais enfermé dans une fuite en avant sans issue. Et les voix (minoritaires) qui prônent les deux états comme seule option viable, spéculant sur l’émergence de part et d’autre de figures raisonnables, se trouvent empêchées par les extrémistes de chaque bord, qu’il s’agisse du Hamas qui gagne en popularité en CSIJORDANIE ou des colons jusqu’au boutistes de la droite extrême, alliés de NETANYAHOU. Ce cauchemar n’a pas fini de nous hanter et de tuer des innocents.
2023 aura été aussi une année cataclysmique. En TURQUIE et en SYRIE d’abord avec le séisme qui a cueilli les habitants dans leur sommeil, faisant 50.000 morts et plus de 2 millions de sans-abris. Quelques jours plus tard, la tempête DANIEL faisait de nombreuses victimes dans l’Est lybien suite à la rupture de 2 barrages. Des tempêtes qui s’intensifient, des périodes de sècheresse extrême qui alternent avec des pluies diluviennes qui provoquent la montée des eaux comme cela se passe hélas dans le Nord et dans l’Est de la France depuis de nombreuses semaines, plongeant les habitants dans un profond désarroi… 2023 a tristement accumulé les records (pics de chaleur, fonte des glaciers, réchauffement des océans, incendies monstres).
Prenons garde que cette accélération des phénomènes extrêmes ne devienne un processus d’emballement irréversible. Dès lors, il n’y a plus à tergiverser : il faut s’attaquer aux énergies fossiles et réduire absolument nos émissions de gaz à effet de serre. Dans ce contexte, ne soyons pas étonnés si des milliers et des milliers de migrants tentent leur chance pour venir dans nos pays encore tempérés, même si en 2023, selon l’organisation internationale pour les migrations, 2.500 personnes sont mortes ou disparues en Méditerranée. Nous qui avons les buffets et les frigos bien remplis, nous oublions facilement que la préoccupation quotidienne d’un tiers de l’humanité est de trouver de quoi donner à manger et à boire à sa famille.
Et du côté de la France, quelles étaient les nouvelles en cette année 2023 ? La réforme des retraites d’abord où, de janvier à juin les rues n’ont pas désempli de cortèges dignes et déterminés. A l’instar d’autres sous-préfectures, les manifestations sur Alès ont battu des records. Des semaines durant, on a crié « on ne lâchera rien », chaque salarié a bien saisi l’enjeu que le prix Nobel de littérature Annie ERNAUX résume simplement « prolonger le temps de travail de deux ans, c’est une atteinte à la vie… ».
C’est beau d’y croire et nous y avons cru, mais la flamme va s’éteindre. Chacun sait qu’il faudrait un miracle pour que les juges du Conseil Constitutionnel censurent la réforme. Mais le miracle n’aura pas lieu. L’exécutif qui a tout misé sur la résignation des français a vaincu sans gloire. Au prix d’une fracture avec la population dont les répliques risquent de se faire
douloureusement sentir à l’avenir.
En juin, la mort de Nahel entraine 10 jours d’émeutes particulièrement violentes dans des centaines de villes en France au grand désarroi de la population et en particulier des maires qui constatent impuissants et souvent découragés les dégâts causés sur les bâtiments publics et notamment les écoles, les maisons de quartiers qui ont pourtant une vocation d’intégration
sociale. Cette violence ne vient pas de rien. Elle est souvent la conséquence de relations extrêmement tendues entre la police et la jeunesse.
En septembre et octobre, les maux de l’école reviennent au premier plan pour nous rappeler que l’on peut y laisser la vie. D’abord par le harcèlement scolaire (souvenons-nous de Lucas dans les Vosges, de Lindsay dans le Pas-de-Calais, de Nicolas dans les Yvelines). Il n’est pas normal, cela fait mal de constater que nos enfants de la République se donnent la mort par désespoir, à un âge où la vie devrait être pleine d’espoir. En réaction et alors que la France est très en retard pour prévenir et traiter les situations de harcèlement à l’école », le gouvernement a présenté un plan de lutte dont l’objectif est de mobiliser tous les acteurs intervenant dans la vie des enfants et des adolescents. Si l’ambition est d’envergure, la crainte est grande que les moyens financiers ne suivent pas…
Ensuite, trois ans quasiment jour pour jour après l’assassinat de Samuel PATY, le terrorisme frappe à nouveau à l’école. Dominique BERNARD est poignardé à mort par un islamiste radicalisé. Cet assassinat ravive une plaie qui ne s’est jamais refermée dans la communauté enseignante. Et les réponses de l’Etat comme l’argent des fonds Marianne détournés
indirectement par Marianne SCHIAPPA pour arroser des copains sont à tout le moins objet de scandale et de cynisme outrancier.
Je ne peux enfin ne pas dire un mot en cette fin d’année 2023 sur la « loi immigration » car, après la réforme des retraites, celle du RSA et la stigmatisation de la misère, voici que notre
président, comme ses prédécesseurs avant lui (il en va de l’immigration comme de la réforme de l’Education Nationale au moins une par mandat…) veut sa loi sur l’immigration. En fin
connaisseur des rapports de force politique, Monsieur MACRON savait qu’il n’aurait pas la main sur son contenu. De fait, au terme d’une séquence qui a ébranlé les fondements même
de la majorité, l’adoption, facilitée par les voix du Rassemblement Nationale, a permis à Marine LE PEN de revendiquer une victoire idéologique.
Après l’adoption d’une « motion de rejet », cette loi avait été considérablement durcie par LR à la remarque idéologique d’un RN qui ne s’est pas privé de refermer le piège sur la majorité.
Assumée le lendemain à la télévision par un président en plein déni, cette faute politique et morale majeure a le mérite de faire tomber les masques sur le « en même temps ».
A titre personnel, vous l’aurez deviné et avec la majorité de mon conseil municipal, nous sommes vent debout contre cette loi qui reprend sans sourciller des mesures xénophobes
historiquement portées par l’extrême droite (restrictions dans le regroupement familial, et de l’accès aux APL ou aux allocations familiales, remise en cause du droit du sol…). C’est une
bombe sociale !
Je salue le courage d’Aurélien ROUSSEAU, ancien ministre de la santé qui a quitté le gouvernement, estimant que cette loi touchait aux « murs porteurs » de la République.
En outre, cette loi est contraire à nos engagements internationaux. Espérer, comme le font certains députés macronistes après avoir voté honteusement ce texte, que le conseil
constitutionnel fasse son office pour censurer ces articles, est irresponsable. Comme le disait un député opposé à cette loi : « la constitution ne peut être la machine à laver des horreurs
morales ! ».Et permettez-moi d’ajouter la citation d’Edgard MORIN : « le bien-vivre » ne peut se développer si l’on n’entreprend pas de juguler la barbarie de la purification nationale.
Mais ne nous y trompons pas, la gauche a aussi une part de responsabilité en ayant omis de réactualiser ses logiciels sur cette problématique du seul fait de posséder la vérité infaillible
sur les questions de sécurité et de laïcité. Il n’est pas sain, par exemple, que sur le sujet du port de l’abaya qui n’aurait d’ailleurs pas du faire l’objet du grand fait de la rentrée, une
certaine gauche ait crié au scandale parce qu’on veut l’interdire à l’école !...
Alors, en ce début d’année 2024, il est essentiel de formuler des voeux pour notre collectif. Le tryptique républicain : préserver nos libertés, tendre vers l’égalité, instaurer la fraternité,
gagnerait à être renforcé par un mot qui fait sens dans les revendications populaires : la dignité.
La dignité, c’est le respect absolu que mérite toute personne dès lors qu’elle existe, sans conditionnalité, sans préalable de mérite ou d’appartenance. Sans parler d’utopie, il reste du
chemin à parcourir pour ne plus stigmatiser les plus fragiles dans tous les domaines et ils sont nombreux (les pauvres, les sans-papiers, les maltraités, les handicapés, les exclus de la santé, les malades mentaux, etc… etc…).
Cette dignité qui devrait en premier lieu obliger ceux qui nous gouvernent. Et j’y ajouterai aussi les femmes et les enfants avec plus de 140 féminicides en 2023 et des centaines d’enfants qui dorment dehors, dans les voitures ou sous les ponts. Antoine de Saint-Exupéry a écrit dans le Petit Prince : « Etre homme, c’est connaître la honte en face d’une misère qui ne semblait pas dépendre de soi ».
Alors, dans ce regard bienveillant sur les autres et sur soi-même qui reste à privilégier, je nous engage à être attentif aux plus fragiles d’entre nous pour qu’ils trouvent leur dignité (et la nôtre en même temps), loin des discriminations de toutes sortes qui avilissent et détruisent l’image de soi.
Après le « indignez-vous » de Stéphane HESSEL, ce combat pour la dignité de chacun est essentiel pour notre cohésion sociale et le bien vivre en démocratie.
C’est exactement ce qu’exprime François RUFFIN quand il dit :
- A la place de la concurrence : l’entraide,
- A la place de la croissance : le partage,
- A la place de la mondialisation : la protection
Nous devrions, pour chacun d’entre-nous, prendre ces mots en considération et les transformer en actes pour 2024. Bonne année à vous toutes et tous.
Vive la France
Vive notre République
Vive notre démocratie
Vive Saint Julien les Rosiers"