Chères julirosiennes, chers julirosiens, C’est un réel plaisir que de vous accueillir dans cet espace Nelson MANDELA dont la vocation est bien de rassembler en amitié et en fraternité.
C’est tout le sens toutes les années de ce rendez-vous, de cette cérémonie des vœux qui renforce notre sentiment d’appartenance à une communauté, à un village et finalement à un destin commun.
Un destin commun ! C’est tout le défi à relever après les événements horribles de ces deux derniers jours, comme un 11 septembre de triste, triste mémoire, attentat le plus terrible de ces dernières décennies qui nous a tellement choqué et affecté jusqu’au cœur de notre humanité.
A l’instar des millions de voix qui, depuis deux jours, de France et du monde entier se font entendre pour refuser viscéralement cette barbarie absolue, il est temps, vraiment temps de dire notre refus de toutes les formes d’obscurantisme qu’elles soient politique et religieuse, notre refus de toutes les formes d’inégalité, d’intolérance et de sectarisme, notre refus de toutes les atteintes à la liberté, toutes les formes de liberté et parmi celles-ci, la liberté d’expression : « même si je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, je me battrai jusqu’à la mort pour que vous puissiez continuer à écrire » nous disait Voltaire. Mais aussi, l’affirmation des belles valeurs de notre République laïque.
Nous voulons dire aussi aux musulmans de France et aux français d’origine maghrébine, combien, dans cette terrible épreuve, nous sommes ensemble, solidaires, unis par un destin commun et mobilisés pour refuser tous les amalgames.
Tous les julirosiens adressent leurs plus émouvantes condoléances aux familles endeuillées.
Nous leur disons notre appartenance à la filiation de Charlie Hebdo car l’humour, comme le disait Wolinski « est le plus court chemin d’un homme à un autre ».
Chères julirosiennes, chers julirosiens,
Qu’il me soit permis, en préambule à ce propos, d’avoir une pensée pleine d’affection et d’amitié pour les 26 familles endeuillées cette année par la disparition d’un être cher. Et parmi eux, certes des personnes âgées comme notre doyen Bernard ROUSSEL, mais aussi des plus jeunes, cruellement touchés par la maladie et qui se sont battus jusqu’au bout, nous donnant des leçons formidables de dignité et de courage, Nathalie, Marie, Monsieur SICARD, père d’une conseillère municipale.
J’ai également une pensée toute particulière pour celles et ceux qui souffrent dans leur corps qui sont gagnés par la vieillesse, parfois cruellement handicapés et qui voient, de jour en jour, se rétrécir leur capacité de mouvement. Je leur exprime ici la solidarité de notre collectivité et notre entière mobilisation pour ne laisser personne dans la solitude.
On ne dira jamais assez l’importance d’une attention, d’un mot gentil. Cette attitude est à la portée de nous tous, sachons tous ensemble relever le défi de l’isolement par les liens que nous créons entre nous tous, des liens quelquefois invisibles qui se veulent modestes mais bien réels.
Parmi ceux-ci, j’adresse toute la reconnaissance de la communauté aux auxiliaires de vie, aides à domicile, infirmières libérales, personnel médical et paramédical qui font un travail considérable pour maintenir ce lien social et la dignité de la personne dans le respect des règles de déontologie et en particulier celui de la confidentialité.
J’exprime avec beaucoup de plaisir et d’émotion la bienvenue aux 21 bébés julirosiens (11 filles et 10 garçons) qui sont nés cette année 2014, plus un enfant de Molières-sur-Cèze dont la maman s’est arrêtée dans la traversée des Rosiers pour accoucher ! Nous souhaitons les voir grandir dans la communauté, entourés de l’affection de leurs parents à qui j’adresse toutes mes félicitations.
Nous serons aussi à leurs côtés pour accompagner leur développement, fidèles à ce proverbe qui dit « qu’il faut tout un village pour éduquer un enfant ».
Je renouvelle toutes mes félicitations et mes vœux de bonheur aux nouveaux mariés de l’an 14. Au total, 12 mariages dont l’un dans le cadre du « mariage pour tous ».
Notre communauté julirosienne continue à s’enrichir toutes les années un peu plus grâce à l’arrivée de nouveaux habitants qui nous viennent des 4 coins de la France et même pour certains, de l’étranger. Au total pour l’année 2014, 80 personnes sont venues s’installer dans notre village, ce qui représente 28 permis de construire dont 25 maisons individuelles (pour information, nous sommes la 49ème commune la plus importante du Gard sur plus de 370 communes avec 3.300 habitants recensés entre Salindres avec 3.255 et Saint Ambroix 3.367).
Chers julirosiens nouvellement installés, soyez les bienvenus sur notre commune où votre présence nous apportera un plus, une manière différente de voir les choses.
Je souhaiterais également adresser mes remerciements aux agents de notre collectivité pour l’action auprès des julirosiens. Mes remerciements également aux services départementaux et aux agents de l’Etat, leur sens du service public, en particulier durant les inondations des 19 et 20 septembre dernier.
Ils représentent notre attachement à ce service public de proximité qu’il faut sauvegarder surtout par les temps qui courent où les privatisations rampantes menacent et avec elles, le délitement du lien de solidarité remplacé, hélas, par le système généralisé de marchandisation.
Mes remerciements vont également à nos écoles de la République : Emile BEDOS pour la maternelle et Pierre PERRET pour l’élémentaire. Au total, plus de 330 enfants pour 14 classes (dont la 9ème classe élémentaire ouverte lors de cette rentrée).
Aux directeurs d’école et à leur équipe enseignante. J’ai la fierté de penser que dans ces deux écoles, les conditions sont réunies pour que les maîtres puissent dispenser un enseignement de qualité et les élèves être mis dans des conditions d’apprentissage optimales. D’ailleurs, nos CM2, lorsqu’ils quittent le cocon familier de leur école sont régulièrement, et cela depuis toujours, parmi les éléments les plus brillants du collège d’accueil.
Mes remerciements aux acteurs de la vie associative locale, présidents, membres du bureau et du conseil d’administration qui développent avec constance et persévérance et même parfois beaucoup d’abnégation et de courage, l’esprit associatif sans lequel notre commune ne serait qu’une commune dortoir et qui lui donnent ce label de convivialité et de « vivre ensemble » (bien au-delà des frontières communales) dont ils peuvent être très fiers.
Mes remerciements aux artisans et commerçants qui participent également à la renommée de notre village et qui, grâce à cette économie locale, font vivre de nombreuses familles ; au total plus de deux cent cinquante salariés en y incluant le dynamisme de la zone artisanale des Agonèdes.
Mes remerciements aux forces de gendarmerie qui, en partie à cause de l’action des élus des communes appartenant à la communauté de brigade, ont vu ponctuellement leur effectif augmenter et ceci dans un contexte, il faut bien le dire, de recrudescence d’actes délictueux, en particulier d’atteinte aux biens sur nos communes péri-urbaines.
Nous saluons en ce moment les 4 agents supplémentaires qui nous viennent de Bretagne. Je renouvelle au commandant de brigade et à l’adjudant ROSADO, toute ma confiance dans la capacité qu’ils ont de travailler en concertation avec notre policier municipal, Monsieur Loïc LANOË.
Mes remerciements aux sapeurs-pompiers et à la sécurité civile qui, durant les épisodes climatiques anxiogènes du mois de septembre dernier, ont su être présents, efficaces et rassurants, apportant aide, réconfort et secours aux julirosiens dont certains étaient plongés dans le désarroi et même le découragement (je pense aux personnes âgées et à certains propriétaires de maisons particulièrement exposées).
Pas besoin de grand discours, voilà l’efficience du service public lorsqu’on en a besoin ! Bravo !
Mes remerciements au père CHASSANG pour la qualité du dialogue entre le laïc et le religieux sur notre commune. Un grand merci à lui pour son initiative, celle d’avoir invité le père Evêque de Nîmes à venir rencontrer les élus du territoire. Cela se déroulait au « Café des Parents » il y a quelques semaines. Ils étaient nombreux les maires des communes environnantes à venir échanger avec lui sur le thème qui nous était commun : comment améliorer le vivre ensemble de nos concitoyens ? Comment fédérer et faire se rencontrer ? Un moment fort où la qualité de l’écoute ne le disputait qu’à la richesse des interventions.
Mes remerciements à nos conjointes et conjoints qui partagent avec nous la charge de notre mandat avec beaucoup de sollicitude. Certes, ce n’est pas toujours facile mais ils nous sont très précieux et nous aident quelquefois à prendre un peu de distance.
Mes remerciements enfin à mes collègues élus, pour certains nouvellement élus, pour d’autres plus aguerris qui, par leur professionnalisme et leur disponibilité, font de notre village, un village respecté pour son sérieux et ses compétences.
Je laisserai le soin tout à l’heure au petit film consacré à montrer quelques aspects de notre activité communale, de rentrer plus dans le détail du projet « place du village » ainsi que le retour sur l’épisode climatique du 20 septembre dernier. J’en profite cependant pour remercier chaleureusement Olivier POUDEVIGNE pour cette réalisation effectuée cette année sans la présence de Nathalie.
Permettez-moi chers amis, de revenir sur quelques faits marquants de l’année 2014 sur notre commune. Et parmi eux, l’inauguration de l’extension de l’école maternelle Emile BEDOS, le samedi 15 février sous une météo très humide qui fut un peu la dominante de cette année 2014.
De nouveaux locaux pour accueillir encore mieux nos enfants : c’était l’enjeu d cette rénovation dont l’objet était la réalisation de la cinquième classe « en dur », ceci pour favoriser l’unité de lieu de l’école ; une nouvelle tisanerie et un préau attenant à la nouvelle classe, sans oublier une nouvelle salle de repos, mitoyenne à la petite section.
Une nouvelle fois un grand merci à toutes les entreprises qui ont permis de boucler dans les temps impartis cette réalisation avec mention spéciale à l’entreprise MENDEZ pour le gros œuvre, opération techniquement délicate qui fut menée à bien dans les délais impartis et même un peu en avance.
En ce qui concerne son financement, signalons une nouvelle fois le rôle déterminant du conseil général qui, grâce à la clause de compétences générales a permis cette réalisation (25 % de financement, c’est-à-dire 60.000 € sur les 240.000 € du coût total de l’opération).
Et puisque l’on parle de c o-financement indispensable, que dire de la place du village qui a également bénéficié des financements du conseil général dans le cadre du FDE pour 100.000 €, financement garantissant la faisabilité du projet, de la région pour 90.000 € et de la communauté de communes pour 200.000 €.
Et puisqu’on parle de la Région, je voudrais également saluer la mémoire de Christian BOURQUIN qui est décédé en août dernier.
En partenariat avec le conseil général, nous avons également commencé à réaliser les aménagements sécuritaires du CD 904 dans sa partie Nord, limitrophe avec Rousson. Fruit de longues discussions avec les services de la DDE, nous avons pu cependant faire entendre notre point de vue sur la nécessité de déplacer le panneau d’entrée d’agglomération et de le disposer en limite communale (c’est chose faite désormais) ce qui, de fait, réduit la vitesse à 70 km/h. Nous sommes dans l’attente des glissières de sécurité qui devraient, du chemin du Serre jusqu’au parking du Saint Julien, assurer un déplacement sans risque des jeunes collégiens appelés à prendre tous les jours les cars scolaires. Le dossier DETR que nous avions déposé auprès de la sous-préfecture s’est concrétisé par une subvention de l’Etat de 40.000 €.
En 2014, nous avons également été amenés à pallier aux défauts d’étanchéité sur les canalisations renouvelées de la piscine sans que la collectivité ne dépense un euro de plus dans cette opération.
A notre grande satisfaction, l’ensemble des éléments de la convention a été respecté, ce qui nous a permis pour la saison 2014, de faire d’importantes économies d’eau.
Nous avons du également assurer la réfection partielle de la piste DFCI qui traverse le massif forestier jusqu’à Arbousse haut en raison d’une détérioration des sols et de l’invasion de broussailles en tous genres qui la rendait dangereuse. Cette intervention a été confiée à l’entreprise JOUVERT. Coût de l’opération : 35.000 € (dont 11.000 € de l’Etat et 13.000 € de l’Europe).
Un mot sur la ZAC « Cœur de village »
Volonté municipale de créer, dans le cadre d’un aménagement d’ensemble cohérent et maîtrisé un nouveau quartier véritable pôle de centralité à l’échelle de la commune.
La consultation que nous avons lancée en vue de la désignation d’un aménageur a été jugée infructueuse en raison des conditions actuelles du marché et son corollaire : notre engagement à maîtriser l’aspect financier permettant sa viabilité.
C’est la raison pour laquelle nous avons supprimé cette opération le temps pour nous de repartir sur de nouvelles bases plus adaptées à la situation économique actuelle en matière d’urbanisation et aussi sur un format plus réduit qui nous permette cependant de répondre aux besoins de notre population en matière de logements à loyers modérés, de petits commerces et d’un habitat adapté pour les personnes âgées.
L’année 2014 sera également marquée par des acquisitions foncières qui se finaliseront en 2015. Achat de plusieurs terrains qui nous aident à nous projeter dans l’avenir et à garantir la faisabilité des projets.
Achat du terrain BOURGEOIS qui sera directement impacté par le projet « cœur de village »,
Achat du terrain appartenant à la SEEB, situé sur la zone artisanale des Agonèdes qui servira de réserve foncière au projet de délocalisation des services techniques,
Un grand merci plein de reconnaissance pour la cession gratuite d’un terrain qui jouxte le cimetière appartenant à la famille FOLCHER.
Divers travaux d’aménagement ont également été entrepris comme :
l’agrandissement de l’accès à la salle des mariages,
l’implantation d’un nouveau massif de plantes le long de l’école élémentaire,
implantations de bancs et d’arbres,
réfection de la façade de la mairie,
pose de panneaux indicateurs (avec photos intégrées),
mise en place d’une entrée indépendante pour accéder au bureau de la police municipale,
aménagement des entrées au cimetière rendu nécessaire par les vols de plantes et de fleurs sur les tombes des disparus, ce qui ne cesse de nous choquer et de nous scandaliser,
réfection de la toiture des anciennes écoles (prise en charge par le conseil général),
agrandissement du parking de l’école maternelle,
déplacement et mise en forme des PAV avec ajout d’un point d’apport cartons redimensionné à l’importance des dépôts.
L’état souvent lamentable de ces points de collecte m’attriste et me met en colère car il y va de notre capacité à tous de maintenir notre commune dans un état de propreté correct. Je m’aperçois hélas que souvent nous prêchons dans le désert mais point de résignation dans notre démarche car je vous annonce un deuxième passage dans la semaine assuré par les services de la communauté de communes. Respectons et faisons respecter cet espace dédié.
En matière d’assainissement, notre mobilisation est totale à la fois sur le plan de la prévention que sur celui de l’extension des réseaux.
En matière de prévention, nous avons confié à la CEREG ingénierie le soin d’effectuer un diagnostic des réseaux. En présence des services techniques d’Alès, agglo, invités par la convention qui nous lie à cette communauté, le bureau d’études a présenté un diagnostic tout à fait exhaustif et bien argumenté.
L’étude a permis d’identifier les points les plus urgents à traiter. D’ores et déjà, cependant, nous avons réussi à éliminer un fort pourcentage de ces eaux parasites, en particulier sur le réseau Est.
Concernant l’extension du réseau et pour être en conformité au schéma directeur de zonage en matière d’assainissement, nous avons été amenés à raccorder le haut du chemin de Granaudy à l’assainissement collectif.
Sur le budget EAU, nous avons changé les pompes du château d’eau de Cercafiot et refait l’installation électrique (coût de l’opération : 12.300 €).
Pour l’année 2014, tous budgets confondus, le total des investissements s’établira à :
budget général : 193.000 €
assainissement : 130.000 €
eau : 12.300 €
soit 335.300 € (dont 51.000 € de subvention).
Pour 2015, commune et communauté confondues, notre programme d’investissement va concerner :
l’aménagement terminal de la place Nelson MANDELA,
celui d’une cuisine dans les locaux de Nelson MANDELA,
la mise en place de jeux au Carabiol,
l’étude par la SEGARD du nouveau projet « cœur de village », ce qui entraînera la modification du PLU dans cette zone,
les travaux liés aux inondations dont le volume dépendra du montant des subventions qui nous seront attribuées.
Mesdames, Messieurs, bien que la liste soit un peu longue, il n’en demeure pas moins qu’il est important de décliner tout ce qui fait le quotidien d’un élu local. Entre le choix du projet et sa mise en œuvre, il se déroule souvent un temps assez long qui doit nous inciter à la patience mais aussi à la détermination.
C’est ce qui va se passer avec la transformation des anciennes écoles de Saint Julien en logements, opération qui va démarrer fin janvier par la mise en sécurité de l’immeuble et qui se poursuivra sous la forme d’un chantier-école cofinancé par la Région et piloté par la CERT. Nous sommes heureux de pouvoir, à travers ce projet, améliorer l’esthétique de notre beau Saint Julien et garder ce qui fait son cachet et notre attachement à ce patrimoine exceptionnel.
Mais le rôle d’un élu local ne se limite pas à la mise en forme des projets, il s’attache également à créer du lien :
les actions en direction des personnes vulnérables,
les réunions de quartier qui vont reprendre,
la rencontre des nouveaux arrivants,
celle avec les associations,
l’offre culturelle qui rassemble et réunit et elle est particulièrement dynamique sur notre commune. Qu’on en juge : soirée cirque, Marché de Noël, conférences débat, rentrée littéraire, soirée cabaret, concerts, Fortun’Art, 14 juillet,
les actions en direction du respect de l’environnement,
les opérations « tranquillité vacances »,
la proximité avec les familles endeuillées, la présence auprès des malades, les liens affectifs avec nos aînés,
l’aide apportée aux plus défavorisés car la précarité et l’extension de la pauvreté frappent à nos portes,
notre engagement auprès de la jeunesse ave les emplois saisonniers.
Jamais comme cette année nous n’avons autant aidé par l’intermédiaire d’un CCAS attentif aux priorités, et je veux ici remercier ses membres tous très impliqués dans cette démarche authentique de proximité, profondément humaine.
Aux côtés du CCAS, je veux également saluer nos partenaires, à savoir le Secours Populaire Français et les Restos du Cœur dont l’aide précieuse et réactive permet des réponses en temps réel sur le minimum vital, c’est-à-dire pouvoir s’alimenter normalement, ce qui est un comble aujourd’hui lorsqu’on voit le gaspillage alimentaire de nos sociétés.
Solidarité et convivialité sont des mots que nous connaissons bien à Saint Julien les Rosiers et qui, au-delà des mots, reflètent une belle attitude :
solidarité internationale avec Solidarité SENEGAL,
solidarité locale avec le centre social,
convivialité avec la démarche initiée il y a quelques années de participer à la réunion des Saint Julien de France. C’est ainsi qu’en 2015, pour le week-end de Pentecôte, les 23, 24 et 25 mai, Saint Julien les Rosiers sera le centre des Saint Julien de France en accueillant toutes les communes concernées. Vous serez nombreux à savoir leur souhaiter la bienvenue et partager un moment avec tous ces gens. Nous comptons sur vous.
Chères julirosiennes, chers julirosiens, 2014 fut, comme vous le savez, une année d’élection municipale où chacun a pu s’exprimer dans le cadre démocratique fixé par les règles de la République dit du « scrutin de liste ». La liste « Maîtrisons ensemble l’avenir » que j’avais l’honneur de conduire avec mon ami Eric PLANTIER l’a emporté avec près de 57 % des suffrages. Je vous remercie une nouvelle fois au nom de tous mes colistiers pour le renouvellement de cette confiance qui nous honore et qui nous oblige à faire encore plus pour notre village et tous ses habitants.
Au cours de ces élections et pour la première fois, nous avons également élu nos délégués (au nombre de 7) au conseil communautaire.
Vous le savez, notre commune, et cela depuis le début de sa création en 1999, a toujours été un des moteurs de « Vivre en Cévennes », s’attachant d’abord à créer les conditions de son existence, ensuite en prenant une part active à son développement par une implication constante. Je veux saluer ici, aux côtés du président Ghislain CHASSARY, le travail remarquable accompli par Eric PLANTIER, le premier vice-président aux finances et Bernard MARTIN, vice-président à l’action sociale et à la petite enfance dans un contexte difficile qu’ils réussissent cependant à valoriser et à positiver.
C’est donc tout naturellement après 15 ans d’une gestion communautaire respectueuse des prérogatives et de l’indépendance de ses communes adhérentes, que nous continuerons à réaffirmer notre attachement à cette entité car elle reste à taille humaine et échappe pour une bonne part à la techno-structure. Nous sommes encore dans une « cousu main » qui privilégie la proximité que nous entretenons avec vous et le sérieux des projets engagés.
Que dira la loi par rapport au seuil minimum de populations ? Nous verrons bien et nous serons légalistes en la matière. Ceci étant dit, bien que l’air du temps lorgne exclusivement sur les grands ensembles de type métropole ou agglos démesurées pour coller au modèle européen, je ne suis pas convaincu du bien fondé de cette organisation territoriale, surtout lorsqu’il s’agit du « mieux vivre » de ses habitants.
S’il est un sujet qui fait aujourd’hui consensus par sa gravité et qui sera à n’en pas douter dans tous les discours des maires à l’occasion de la présentation de leurs vœux, c’est bien celui de la préparation budgétaire pour 2015 qui nous amène à une véritable impossibilité : celle de maintenir au même niveau notre action au service de nos concitoyens, tout en conservant les mêmes taux d’imposition locale qui sont déjà très élevés pour nombre de familles de notre commune.
Ainsi, la décision gouvernementale unique dans l’histoire de la 5ème république de réduire de manière extrêmement importante les dotations d’Etat de 11 M d’euros jusqu’en 2017 va se traduire pour notre commune par une perte réelle de 30.000 € sur le budget de fonctionnement 2015 et se doublera en 2016 et triplera en 2017.
C’est considérable et c’est du jamais vu.
C’est d’autant plus injuste que dans le même temps, nos charges augmentent en raison de transferts non souhaités et décidés sans notre consentement.
Je veux parler par exemple de la réforme des rythmes scolaires. A ce sujet, une réunion avec les parents d’élèves après les vacances de Toussaint a mis en évidence, d’une façon unanime, la grande fatigue des enfants, en particulier les petits de maternelle. Nous continuerons à combattre cette réforme par un recours déposé en conseil d’état avec 14 autres communes. Nous vous tiendrons informés des suites données à ce recours.
Je veux parler aussi de l’instruction des permis de construire qui, à partir de juillet 2015, sera à la charge des collectivités, en l’occurrence notre communauté de communes. Ce qui suppose le recrutement à minima d’un mi-temps pour assurer cette mission jusque là dévolue aux services de l’Etat.
Cette austérité renforcée pour les communes et communautés est inacceptable. Elle est de plus inefficace car elle enferme notre pays (qui connaît déjà de tristes records en la matière) dans un cycle infernal de récession et de chômage. Les collectivités représentent 71 % de l’investissement public du pays. Les asphyxier, c’est se placer volontairement dans un ralentissement de cet investissement, c’est comprimer l’emploi public comme privé, c’est assécher les carnets de commandes de nombreuses entreprises, celles du BTP notamment. C’est accroître les inégalités et la pauvreté, c’est renforcer les fractures territoriales par leur mise en concurrence car chaque territoire devra devenir attractif, moins pour ses habitants que pour les capitaux attirés.
Ces choix sont d’autant plus intolérables qu’ils s’accompagnent d’une augmentation à hauteur de 41 M d’euros des aides aux entreprises. Ces aides ont eu pour seuls effets la dégradation des investissements privés et de l’emploi en alimentant généreusement les dividendes qui, je le rappelle ici, ont doublé en 2014 en faveur des actionnaires alors que dans le même temps ni les salariés, ni les pensions de retraite n’ont bougé.
L’enjeu n’est pas de défendre des élus comme on l’entend trop souvent ou encore de participer à ce procès permanent contre les « dépenses » des collectivités (franchement je ne vois pas, dans la construction de notre budget, ce qui est superflu ou somptuaire !...). Il s’agit au fond d’un nouveau projet politique contre les populations et la démocratie qui a besoin d’équité pour fonctionner convenablement. Et en disant cela, je mesure la gravité de mes propos.
Dans ce contexte, je formule avec mes collègues beaucoup d’inquiétude sur l’avenir des 36.000 communes de France qui constituent, depuis 1789, les soubassements fondamentaux de la République Française. Faut-il les voir comme un coût ou comme une précieuse richesse porteuse de lien social ? Là est le cœur du débat.
Là est l’avenir pour une bonne part de notre société.
Je pourrai tout autant parler de l’avenir du conseil général à quelques encablures des élections de mars 2015 et de l’avenir plein d’incertitude qui plane sur cette collectivité.
Pourtant, le binôme commune/département fonctionne chez nous en osmose et nous avons, en la personne de Jacky VALY, un vice-président qui sait être proche de ses élus communaux. Alors Jacky, je voulais vraiment te remercier pour ton aide précieuse et irremplaçable à nos côtés et te dire notre soutien indéfectible si d’aventure tu repartais aux élections cantonales.
Mesdames, Messieurs, Saint Julien les rosiers n’est pas un village gaulois qui serait complètement déconnecté de la réalité et des palpitations de ce monde. Nous avons la prétention de penser qu’au contraire, nous participons, à notre manière, par nos actions, à l’émergence d’un monde plus solidaire, plus fraternel.
Cette petite goutte d’eau, elle nous appartient et personne ne pourra l’apporter à notre place.
Je voudrais cependant ajouter ma voix et ma préoccupation face aux chambardements géopolitiques auxquels nous assistons souvent avec impuissance et inquiétude pour ces millions d’êtres humains qui en sont victimes : la lutte contre l’état islamique et sa barbarie aveugle d’Irak en Syrie, essaimant en Afrique, recrutant en Europe (les occidentaux portent une responsabilité importante de la situation actuelle), des kamikazes prêts à tout comme nous venons de le constater d’une terrible manière.
Ma préoccupation face à la non-reconnaissance du peuple palestinien à posséder une terre, une indépendance, une liberté, un pays tout simplement ; pour voir l’horizon sans que le regard s’accroche aux barbelés.
Le respect des frontières ukrainiennes à l’Est de l’Europe.
Cette Europe ne doit pas laisser aux seuls pays du Sud (Italie, Espagne, France notamment) le soin d’accueillir quelquefois très mal ces milliers d’immigrés qui fuient les théâtres des opérations dans leur pays, souvent pris en charge par de sinistres passeurs mafieux. Elle doit, cette Europe, s’organiser pour mettre en place un accueil respectueux des droits humains tout en évitant d’exacerber de dangereux populismes.
Dans ce monde en interdépendance, et nous venons de le constater avec horreur encore une fois, rappelons-nous désormais que les battements d’aile d’un papillon à des milliers de kilomètres de chez nous, peuvent avoir cependant des conséquences sur notre quotidien.
Bien que les vœux du nouvel An ressemblent souvent à s’y méprendre aux nouveaux plans que l’on ferait sur la comète, souhaitons qu’en matière de dérèglement climatique, la France qui va accueillir en 2015 à Paris une conférence capitale sur le climat, sache entraîner enfin et sans transiger une lutte efficace, concrète et collective contre le réchauffement de la planète. Nous savons tous les enjeux pour nos enfants et petits-enfants.
Ce qui vaut pour le monde vaut aussi pour la France : lucidité, courage et réalisme des gouvernements, conditions de la confiance des peuples y sont tout aussi indispensables.
Ce pays dans lequel nous vivons, au rayonnement à nul autre pareil durant des siècles, berceau des lumières, précurseur dans les libertés individuelles incarnées par la révolution de 1789 et notre devise forgée cotre vents et marées depuis 2 siècles : Liberté, Egalité, Fraternité a toujours besoin et plus que jamais, d’utopies mobilisatrices.
Les utopies d’aujourd’hui sont les réalités de demain. Et de ce point de vue, alors même qu’on nous rabat les oreilles sur l’absence d’alternatives à la crise que nous traversons et du système ultra-libéral qui le sous-tend, il faut saluer comme une bouffée d’espoir la réponse à venir du peuple grec (et peut-être celui d’Espagne avec PODEMOS un peu plus tard) deux peuples qui ont, avec la gauche alternative SYRIJA, expérimenté de triste manière les politiques libérales imposées par la pensée dominante qui épargnent d’autant moins les peuples quand ils sont plus faibles et plus démunis.
Chères julirosiennes, cher julirosiens, je vous ai parlé à l’instant de ces fameux papillons qui agitaient leurs ailes loin de chez nous. Si loin et pourtant si proche, surtout lorsqu’il s’agit d’enrichir nos consciences et de nous rendre plus présents aux autres.
Je voudrais donc, pour terminer mon propos, vous parler de deux destins, deux personnalités, deux lumignons, de deux battements d’ailes :
celui de Malala YOUSSEFZAI qui vient d’obtenir le prix Nobel de la Paix, jeune fille pakistanaise de 17 ans qui a été grièvement blessée par les talibans alors qu’elle prenait le bus pour rentrer de l’école.
Elle nous dit à propos de l’éducation, de la dignité humaine et du courage, plus que pourraient nous en dire d’éminents spécialistes de la question.
Elle nous rappelle cette urgence de l’instruction pour les deux sexes sans distinction, seule porte d’entrée dans un monde civilisé pour combattre la barbarie.
Dans une société d’opulence, de donné pour acquis, d’évacuation du désir, on aurait tendance à oublier que d’autres Malala meurent sur cette planète pour leur adhésion totale à une idée simple : « Que vaut la vie si je n’ai même pas conscience d’exister et d’affirmer ma liberté ? ».
celui du docteur Denis MUKAWÉ, médecin congolais gynécologue de 59 ans qui répare les femmes mutilées de son pays et qui vient d’être récompensé par le prix SAKHAROV décerné par le Parlement Européen de Strasbourg.
Il accueille chaque année plus de 3500 femmes victimes de la violence des hommes, massacrées dans leur partie les plus intimes, touchant par la-même à la volonté de vivre.
Protégé nuit et jour par les militaires des Nations Unies, son blasphème : « réparer les corps des femmes ».
La bonté de cet homme, sa simplicité, sa modestie et son indomptable volonté à voir des dizaines de fois par jour l’inhumanité la plus absolue et la souffrance des regards et des corps. Quelle leçon et quelle abnégation !
Ces deux exemples magnifiques et pourtant si terribles nous disent l’état du monde qui reste pour une bonne part à construire.
Ils nous indiquent aussi la nécessité pour nous tous d’une solidarité active et en même temps d’une formidable énergie car c’est dans la force de nos liens qui nous relient les uns aux autres que nous enrichirons notre humanité.
Chères julirosiennes, chers julirosiens, c’est cette utopie accessible que je vous propose pour 2015 : une indomptable envie d’aller plus loin ensemble dans la dignité avec détermination et exigence en oubliant nos peurs et en ayant de l’avenir une vision positive car nous le devons pour nos enfants. C’est cela pour moi l’après 7 janvier.
Bonne année à tous. Vive Saint Julien les Rosiers, vive la Communauté de Communes « Vivre en Cévennes » vive la France, sa République et sa démocratie !